Plaidoyer pour les sentiers en terre
Les sentiers en terre, que l'on ne trouve guère plus à Bruxelles que dans les zones d'espace vert, disparaissent inexorablement d'année en année. Une partie du public, les communes, la Région leur préfèrent ostensiblement recouvrements bitumeux ou minéraux, dolomie et écorces de bois (mulch).
Tout se fait comme s'il était nécessaire de pouvoir se promener partout et en toutes saisons en souliers vernis ou en talons aiguilles...
On ne nie certes pas qu'il faille faciliter l'accès du public aux parcs et sites naturels, mais très franchement la praticabilité des lieux ne pose guère problème, nos parcs et sites offrant déjà bon nombre de chemins très aménagés.
Supprimer systématiquement dans tout nouvel aménagement les sentiers en terre au nom de ce principe revient par contre à favoriser le confort artificiel aux dépens d'une authenticité inestimable.
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Hof ter Musschen
(Photo David Waiengnier)
Copyright © 2004 - CEBE-MOB
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On ne peut pas se promener au Moeraske comme à la rue Neuve, comme on ne fait pas de l'ornithologie lorsqu'on visite Paradisio !
Assez de faux-semblants, assez d'histoires de faussaires !
Non à la "Mac-Donaldisation " de notre environnement !
Nous revendiquons pour nous, pour nos contemporains et pour les générations futures des sentiers en terre dans nos zones vertes, de ces sentiers où l'eau de pluie s'accumule parfois, de ces sentiers où l'on revient alors crotté. La nature n'est pas et ne peut être quelque chose d'aseptisé, d'incolore, d'inodore, quelque chose de virtuel non plus.
Et qu'on arrête aussi de nous imposer de ces sentiers tellement larges ! La sécurité, la facilité qu'ils sont sensés offrir dénature par trop souvent les sites dans lesquels ils s'inscrivent.
Le chemin qui sent bon la noisette doit être accessible par temps sec à un landau… mais pas à trois landaus se déplaçant de front...
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