Finition

Entretien La voûte La sole 

Finition du four

 

Un four à pain traditionnel n'est pas aussi solide qu'il n'y paraît !

 

Certes, il est composé de pierres, de briques et est construit sur un socle de quelques centaines de kilos... Mais tout cela ne suffit pas à le rendre immobile !

En effet, sous l'effet de la chaleur des fournées, le four se dilate et prend de l'expansion. Lorsqu'il refroidit, il se contracte et se resserre. De ce fait, on n'utilise pas de ciment dans les fours à pains car celui-ci se fissurerait à la première chauffe ! On utilise des mortiers de terre, sable et chaux qui conservent une certaine élasticité.

Mais même en utilisant des mortiers adéquats, à force de se dilater et de se contracter, il arrive toujours un moment où la voûte va quand même se fissurer, voire même s'écrouler. La voûte d'un four à pain fréquemment utilisé doit êtresurveillée et refaite environ tous les deux ans. Le four de l'Hof ne fonctionnant pas à plein régime, ce délai devrait être plus long !

Le revêtement extérieur de la voûte, un mélange de terre-sable-chaux, doit aussi être vérifié : toute fissure est le signe d'un déplacement des briques en dessous du revêtement.

La sole ensuite, sur laquelle on fait le feu, subit d'énormes contraintes de chaleur. Les dalles de la sole, outre les poblèmes de dilatation, peuvent aussi éclater sours la chaleur. Les dalles s'usent aussi par les frottements dûs au bois enfourné, aux mouvements des tisonnier et racloir et ceux de la pelle à pain ! La sole doit être fréquemment vérifiée et entrenue, les dalles remplacées.

La toiture du four doit aussi être vérifiée et les tuiles remplacées au besoin car la moindre fuite et infiltration d'eau pourrait rapidement déteriorer le revêtement de terre.

Ci-après, les principales étapes d'entretien qui étaient indispensables et qui suivirent la restauration.

 

Novembre 2005 : allumage du four et consternation

Dans le climat d'impatience que l'on peut supposer après tant d'années d'attente, le four est enfin testé !

Après des travaux importants sur un four, il faut tester progressivement la solidité de la réparation avant d'allumer un feu de grande ampleur thermique.

Un premier feu de contrôle est donc allumé le 2 novembre. Il s'agit d'un tout petit feu constitué principalement de bois vert destiné à dégager beaucoup de fumée.

S'il y a des fissures dans la voûte, la fumée y passe et permet ainsi leur détection.


Premier feu de contrôle
Copyright © 2005 CEBE-MOB

 


Fissures dans la voûte
Copyright © 2005 CEBE-MOB

Ce feu a hélas permis de détecter une série de fissures au niveau des réparations effectuées durant la restauration.

Ces fissures concernent la voûte mais aussi toute le joint entre le cul du four et la cheminée.

 

 

2006 : entretien de la voûte du four... et nouvelle attente !

Sur fonds propres de la CEBE, toutes les fissures sont refermées en juillet 2006 grâce à Monsieur Gerrit Van den dries, expert en four à pain, animateur en stage de construction de four à pain traditionnel au MOT (Museum voor de Oudere Technieken) de Grimbergen.

Ces travaux sont détaillés sur cette page.

La voûte, désormais étanche, doit cependant sécher quelques semaines avant tout allumage.

Le mauvais temps de l'été 2006 a repoussé tout espoir d'allumage dans l'année.


Gerrit Van den dries
Copyright © 2005 CEBE-MOB

 

 

Avril 2007 : la consécration !


Récupération des vielles pierres
Copyright © 2007 CEBE-MOB

Les abords du site n'ayant pas été terminés, l'accès au fournil est malaisé, voire dangereux par temps de pluie.

Un chemin en pierres a donc été réalisé entre le chemin et la porte du fournil, par simple pose de pierres enfoncées dans la terre.

 

Le premier trimestre 2007 voit l'achèvement de l'équipement intérieur du fournil : c'est toute une boulangerie traditionnelle qui se met en place !


Le fournil équipé !
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Dérhumage contrôlé avec un pyromètre.
Copyright © 2007 CEBE-MOB

Tout est prêt... Le 07 avril 2007 commence une quinzaine de dérhumage !

Le dérhumage consiste à chauffer le four une heure par jour, à petit feu de maximum 100 °C.

Il est impératif de ne pas dépasser cette température sinon l'eau encore présente dans la maçonnerie pourrait se transformer en vapeur et faire éclater l'ensemble par dilatation.

Toute la vapeur d'eau est évacuéeen 15 jpurs... Hormis une petite fissure, inaccessible, entre le four et le mur, le four s'avère bien étanche.

 

Le 21 avril 2007, une première fournée expérimentale est effectuée avec grand succès !

15 pains sont défournés dans la liesse ! Le fournil est ressuscité !

  Galerie photos


Première fournée réussie !
Copyright © 2007 CEBE-MOB

 

Mai 2007 : Chaude alerte !


Les dalles enfoncées
Photo David Waiengnier - Copyright © 2007 CEBE-MOB

Lorque l'on restaure ou répare un four à pain, il faut toujours effectuer quelques fournées avant de pouvoir réceptionner le travail.

En effet, le four subit de fortes dilatations sous la chaleur. Le volume du four varie donc légèrement dans le temps et il faut s'assurer que la réparation tient le coup.

Une seamine après la 2ème fournée, après le refroidissement du four, deux dalles de la sole se sont enfoncées de 5 cm à 10 cm environ.

Il a fallu inspecter la sole et a remettre en état.

Ces travaux sont détaillés sur cette page.