Contenu
L’Hof ter Musschen
Le site de l’Hof ter Musschen ( Ferme aux Moineaux ) est une relique typique d’un paysage rural brabançon.
Il est situé à Woluwe-Saint-Lambert, le long du boulevard de la Woluwe.
Il est attenant à la ferme Hof ter Musschen qui lui donne son nom, mais qui n’est pas dans le site géré par la CEBE.
Le site
- est composé notamment de prairies humides remarquables.
- s’étend sur 10 ha sur le bas du versant Est de la Woluwe
- est classé depuis 1994
- a une valeur paysagère exceptionnelle
Afficher Sites CEBE sur une carte plus grande
En 1990, la Cebe avait obtenu des autorités communales de Woluwe-Saint-Lambert, propriétaires partiels des lieux, une autorisation de gestion. Cette autorisation fut plusieurs fois prolongée avant qu’en 2020 une convention, nettement plus détaillée, remplace celle-ci.
Une convention, faisant suite à une autorisation contractuelle, fut également signée en 1997 avec l’UCL (Université Catholique de Louvain), principal propriétaire des lieux. Ici encore, ce texte fut amélioré avec le temps et fit l’objet de nouvelles moutures.
Les chemins qui longent les prairies sont libres d’accès pour les promeneurs.
Plusieurs éléments intéressants, détaillés plus loin, sont à signaler dans la zone de protection du site :
- La ferme “Hof ter Musschen”, classée en 1998, qui donna son nom au site
- Le fournil (non classé)
- Le moulin à vent sur pivot (classé en 1943)
- Un chemin creux et la Woluwe (affluent de la Senne)
Statut
- 10 ha classés comme site en 1994
- Affectation PRAS : zone verte à haute valeur biologique ()
- Natura 2000 : zone spéciale de conservation (10,3 ha) qui englobe la ferme mais pas la peupleraie
- Propriétaires : UCL, Commune, Privés
Biotopes
Le site se présente comme une mosaïque de biotopes variés et complémentaires.
- Prairie hydrocline
- Alignements de saules “têtards”
- Roselières
- Prairie humide
- Verger
- Haie
- Chemin creux
- Prairie à chevaux
- Peupleraie
- Chênaie
- Ruisseau “La Woluwe”
- Zone de sources
Les prairies humides
Elles sont à la bonne saison, le domaine de la luxuriance végétale.
- Printemps
Elles abritent les pontes des principaux amphibiens présents sur le site : Grenouille rousse, Triton commun et Triton alpestre. - Eté
Les Lychnis fleur-de- coucou, les Orchys de Fuchs et différents Carex sont en nombre. - Hiver
Les prairies fauchées et inondées se couvrent d’une mousse peu fréquente dans la Région bruxelloise : Drepanocladus aduncus
Oiseaux hivernants rares : Bécassine des marais, Bécassine sourde, Bécasse des bois, Râle d’eau
La prairie pâturée
D’une grande valeur paysagère, la prairie est caractérisée par :
- Présence de la “Dame de onze heures” ( Ornithogalum umbellatum )
- Oiseaux migrateurs tels les Tarier pâtre, Tarier des prés et Merle à Plastron.
- Les deux principaux prédateurs du site, la Buse variable et le Renard, y chassent souvent.
- Chevaux, qui attirent les passants mais qui les invitent aussi à rester du bon côté de la clôture.
Les alignements de saules têtards
Retaillés tous les 5 ans, ils confèrent un aspect campagnard tout à fait particulier aux lieux. Excellents abris pour la faune, ils hébergent :
- Ecureuil roux
- Belette
- Nombreux nids de Guêpes
La chênaie
Elle est en plein développment.
Deux Peupliers tout à fait remarquables structurent les lieux.
Les saulaies-aulnaies
Elles accueillent, l’hiver venu, de nombreux Tarins des Aulnes.
Tôt au printemps, elles se couvrent de Primevères élevées.
La peupleraie
Vieillissante, elle est fréquentée par de nombreux oiseaux cavernicoles :
- Pic vert
- Pic épeiche
- Pigeon colombin
- Perruche à collier.
Les vergers hautes tiges
Ils sont constitués d’essences indigènes au brabant sablo-limoneux.
Ils sont visités par de très nombreux papillons.
Les haies
Elles bordent le cheminement aménagé dans le site. On y retrouve :
- Cornouiller Sanguin
- Fusain d’Europe
- Prunellier
- Erable champêtre
- Sureau noir
- Merisier
- Eglantier
- Coudrier
- Viorne obier
- Aubépine
- Le Fusain d’Europe accueille sans trop de mal chaque année les pontes d’un petit papillon diurne, l’Hyponomeute, qui se développent dans des espèces de grands cocons
Le chemin creux
Il est riche d’une orchidée relativement commune sur le site, l’Epipactis à larges feuilles.
Il est particulièrement bucolique. Rares sont encore actuellement les chemins creux en Région bruxelloise.
La petite mare de l’UCL et la zone des sources
Offrant une eau cristalline, elles sont fréquemment survolées par les libellules, très nombreuses sur le site.
Les roselières
Elles permettent
- la reproduction de la Rousserolle effarvatte
- la reproduction du Rat des Moissons
- l’hivernage des oiseaux craintifs
Le tronçon de la Woluwe
Tronçon assez sauvage, il traverse le site et est particulièrement attractif. Il offre plusieurs points de vue tout à fait remarquables.
Biologiquement parlant, il mérite le détour :
- Le Martin-pêcheur en est un hôte assidu
- L’eau du ruisseau accueille de nombreux mollusques dont la spectaculaire Anodonte des canards (Anodonta anatina)
- Sur ses berges, enfin, pousse la Grande Prêle, espèce peu courante pour Bruxelles.
Histoire de l’Hof ter Musschen’
En mars 2010, est paru le livre “Hof ter Musschen, histoire et anecdotes d’une ferme brabançonne”.
David Waiengnier, membre de la CEBE et animateur du four à pain de la ferme est à l’origine de cet ouvrage, réalisé avec Bob et Jeannot François, anciens familiers de la ferme.
L’Hof ter Musschen a pu conserver sa mémoire immatérielle grâce à un patient travail de collecte de témoignages, souvenirs, documents et objets anciens entamé voici plus de quarante ans par Bob et Jeannot François, amis des anciens fermiers et passionnés par le vieux Woluwe.
Le tout est maintenant publié dans ce livre construit autour d’un manuscrit composé en 1970 par Bob François, qui, à la manière d’un guide touristique, nous fait découvrir pour ainsi dire sur le vif, la vie et l’organisation d’une exploitation agricole multiséculaire aux portes de Bruxelles. 13 pages sont également consacrées au fournil et au four à pain de la ferme.
Une abondante illustration, comportant de multiples documents inédits, enrichit cette découverte d’un passé encore proche. Le Service de la Protection du Patrimoine et du Tourisme ainsi que le Musée communal de Woluwe- Saint-Lambert ont apporté leur aide et leur soutien à cette belle initiative qui réjouit tous les amoureux du passé de la vallée de la Woluwe.
Cet ouvrage de 128 pages peut-être acquit auprès de notre association au prix de 16 €.
Abords du site
Plusieurs éléments remarquables sont à signaler aux abords du site :
- La ferme “Hof ter Musschen” qui donna son nom au site
- Le moulin à vent
- La ferme Vandenbossche
L’Hof ter Musschen (Ferme aux Moineaux)
L’ensemble bâti en carré épouse élégamment la pente douce du versant de la Woluwe.
Ferme brabançonne typique, l’Hof ter Musschen a été habitée et gérée pendant plusieurs générations par la famille Draeck, famille de notables locaux qui compta parmi elle un bourgmestre dans la seconde moitié du 19ème siècle.
La ferme est restée en activité jusqu’au décès du dernier des Draeck en 1979. Léguée à la Commune, et bien que laissée à l’abandon par les autorités communales de l’époque, la ferme sera classée en 1988.
La construction
- Les parties les plus anciennes de la ferme (les moellons de la maison basse) datent du 15è siècle
- La maison moyenne date des 16è et 17è siècles
- La maison haute est du 18è siècle
- La grange remonte à 1741
- Le reste de l’édifice (anciennes écuries et porcherie) est de construction plus récente.
Une rénovation lourde
Ayant fait l’objet d’un accord entre la Commune et la SABENA, la ferme sera totalement rénovée par cette dernière de 1993 à 1994. La ferme abritera dès lors les réunions du conseil d’administration de la société aérienne et ce jusqu’à la fin 2001.
Devenue pourtant nécessaire, la rénovation de la ferme, lourde et coûteuse s’il en fut, n’a pas été faite dans le respect de la protection du patrimoine.
Certes, pour qui ne connaissait pas les lieux auparavant, le résultat final est esthétiquement remarquable…
Mais pour qui connaissait les lieux par contre, la rénovation a éclipsé ” l’âme des lieux “.
La plus grosse partie de la bâtisse a été complètement démontée avant d’être reconstruite et il ne reste plus grand chose de la grange d’origine.
La question du changement radical de l’affectation d’un lieu (une ferme transformée en lieu de réunion) après rénovation a été posée ici dans toute son acuité.
Les abords
Les parkings
Des parkings accolés à la ferme furent prévus en 1989. Ils auraient immanquablement défiguré les lieux et rencontrèrent l’opposition constante de la CEBE.
Bien que finalement autorisés, ils ne virent jamais le jour. La SABENA leur préféra, sans l’avouer, le projet alternatif d’un parking camouflé dans le talus…
La société “Hof ter Musschen SA”
Suite à la faillite de la Sabena, en novembre 2001, les bâtiments restèrent inoccupés jusqu’en décembre 2006. La “Hof ter Musschen SA” reprit le bail emphytéotique de la Sabena et préside depuis aux destinées de la ferme. Les lieux sont exploités comme salles de banquets et de séminaires.
Le moulin à vent
Le moulin, appelé “moulin brûlé”, a succédé à un autre moulin sur le site.
Le premier :
- Construit vers 1760 à Esplechin, dans le Tournaisis
- Reconstruit à Arc Ainières en 1935, classé en 1943
- Etabli en 1964, entre le bois de peupliers et la ferme Van den Bossche.
( légué par Mme Madeleine Gratia Veuve Duthoit et son fils adoptif Marcel Dhongt à la Commune de Woluwe-Saint-Lambert ) - En 1980, détruit par un incendie.
Il fut reconstruit et déplacé en 1988 à un endroit mieux exposé au vent : au sommet du monticule qui surplombe la grande prairie humide.
Et il s’ insère dans le paysage d’une manière tellement réussie qu’il donne l’impression d’avoir toujours été là.
Dépendant du Musée communal, le moulin fonctionne occasionnellement et est alors ouvert au public à ces moments-là.
Informations :
Musée Communal de Woluwe-Saint-Lambert
Rue de la Charette 40
1200 Bruxelles
02 / 762 62 11
La ferme Van den Bossche
Cette ferme date du début du 19ème siècle.
Elle a jadis acquis, avec les fermes de l’Hof ter Musschen, de l’Hof ten Berg et de l’Op het Neerveld, une certaine réputation pour un produit typique des cultures maraîchères brabançonnes : le chicon (endive).
L’action de la CEBE en faveur de la Woluwe
La Woluwe, qui apporte beaucoup à la richesse et à la beauté du site classé de l’Hof ter Musschen a fait l’objet de toutes nos attentions.
Fin 1996 – Constats et base de travail
La situation des lieux est plus que préoccupante :
- Perte dramatique de la quasi-totalité du débit du ruisseau, vers le collecteur d’égout au niveau de l’avenue de Tervuren
- Malpropreté croissante du lit de la rivière
Ces constats nous ont poussés à intervenir auprès des autorités régionales. Notre proposition de collaboration a ainsi abouti à la signature d’un arrêté du Ministre Gosuin nous confiant les missions :
- d’assistance consultative au déroulement des travaux d’entretien et de curage de la Woluwe
- d’assistance consultative au comité d’accompagnement encadrant les projets de réaménagement des cours d’eau de la vallée de la Woluwe
- d’entretien de la Woluwe sur le tronçon avenue de Tervuren – avenue Hippocrate.
Début 1997 – Remise en état du site
- Le débit du ruisseau fut rapidement rétabli, puis le lit entièrement nettoyé.
- Les différentes sources de pollution par rejets illicites d’eaux usées étaient ensuite localisées (la plus importante était due au complexe du musée du Tram). Elles furent ensuite supprimées suite à l’intervention sollicitée auprès de I’IBGE ( Institut Bruxellois de Gestion de l’Environnement ).
- Le siphon sous l’avenue Vandervelde, dont nous avions relevé l’obstruction quasi totale, était enfin curé.
1998 – Projet de remise à ciel ouvert
Le projet de remise à ciel ouvert de la Woluwe était bloqué depuis longtemps à cause de l’incertitude quant à son influence sur la nappe phréatique ( donc sur la stabilité des maisons riveraines ) et du coût exorbitant prévu pour la déterminer.
La CEBE avança une proposition constructive en vue de relancer ce projet. La méthodologie adoptée nous permit de réaliser l’étude rapidement et à coût minimum.
Cette étude fut approuvée par l’Administration de l’Equipement et des Déplacements. Notre rapport permit à I’IBGE de lancer l’étude d’exécution, qui fut confiée à un bureau privé.
1999 – 2004
D’une manière étrange, nous fûmes dès ce moment de moins en moins associés au projet – conduit par la division Espaces Verts de I’IBGE – bien que jusqu’alors la collaboration avec l’ensemble des services régionaux ait été très fructueuse.
Aussi bien pour le volet “aménagement paysager” que pour le volet technique “hydraulique – maillage bleu” nous avions dès le début émis un ensemble de propositions très précises.
Nous avons dès lors dû les défendre parfois avec acharnement, en phase d’étude, en Commission de Concertation, puis pendant tout le déroulement des travaux.
Ce que nous avons pu obtenir :
- Le principe général de l’aménagement avec passage par l’étang Malou
- L’évacuation des pointes de crues par l’ancien voûtement
- La remise en eau du marais du Struykbeek
- Un lit relativement naturel et sinueux plutôt qu’un canal bétonné et rectiligne
- Le renoncement à un caillebotis au travers du marais du Struykbeek
- L’alimentation gravitaire de la roue du Moulin de Lindekemaele via le ruisseau du Struykbeek
Ce que nous n’avons pu éviter :
- La suppression malheureuse d’Ifs plus que centenaires et autres vieux arbres remarquables
- Le site rendu trop artificiel aux dépens des zones semi-naturelles
- Du gaspillage et des travaux inutiles, voire néfastes
- La mauvaise conception de certains ouvrages hydrauliques
- Le non-respect de certains des objectifs du maillage bleu
2024 Curage de la Woluwe
Les années passant, Phragmites et Typhas avaient progressivement généré deux « bouchons végétaux », aussi conséquents qu’inextricables, rendant toute intervention de notre association, avec des moyens manuels, impossible. Ceux-ci perturbaient grandement le cours de la Woluwe. En parfaite collaboration avec le Département de l’Eau de Bruxelles Environnement (maître d’œuvre du projet), il fut décidé d’un curage avec du matériel lourd. Si les travaux purent paraître invasifs, ils furent très bien exécutés et très rapidement leurs traces, visibles sur le terrain, disparurent totalement.
Ici aussi nous mettons le focus sur une de nos préoccupations majeures -la bonne santé de la Woluwe !- mais il y a lieu de ne pas oublier notre engagement quasi-quotidien pour animer, gérer et défendre le site de l’Hof ter Musschen.
Prix du paysage – 2014
La CEBE gagne le Prix belge du paysage pour son action à l’Hof ter Musschen !
And the winner is… !
Ce 9 décembre 2014 restera gravé à jamais dans les annales de la CEBE.
C’est, en effet, le jour où le Prix belge du Paysage nous a été attribué pour notre action de préservation et de valorisation du site de l’Hof ter Musschen.
Un titre sérieux, un peu « ronflant », mais qui nous fait immensément plaisir et qui mérite quelques explications…
Le Prix du Paysage
En 2014, c’est la Région de Bruxelles-Capitale qui a assuré la procédure de sélection du Prix belge du Paysage.
Ce concours biennal, organisé dans chaque état-membre (et donc, en Belgique, à tour de rôle par une des 3 Régions), récompense depuis 2010 une réalisation située sur le territoire régional, réalisation qui se veut exemplaire en matière de valorisation du paysage.
Son lauréat est désigné automatiquement comme candidat belge au Prix du Paysage du Conseil de l’Europe dont la quatrième édition se déroulera en 2015-2016.
La Convention européenne du Paysage
Ratifiée par la Belgique le 28 octobre 2004, la Convention européenne du Paysage (ou Convention de Florence) du Conseil de l’Europe a pour objectif de promouvoir la protection, la gestion et l’aménagement des paysages européens et d’organiser la coopération européenne dans ce domaine. Elle institue un Prix du Paysage du Conseil de l’Europe décerné tous les deux ans par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe.
Dans son projet, le lauréat de ce prix doit démontrer une attention particulière pour le développement territorial durable, la sensibilisation et la participation du public. Il doit, en outre, pouvoir servir d’exemple à d’autres projets paysagers en Europe.
Le Prix belge du paysage 2014
Suite à l’appel à candidature lancé en avril dernier, la Région de Bruxelles-Capitale a enregistré cinq dossiers :
- « Restauration et mise en valeur du site du Prieuré du Rouge-Cloître (Auderghem) », par Bruxelles-Environnement – IBGE
- « Paysage maraîcher urbain : Keyenbemt et le carré Tillens (Uccle) », par Bruxelles-Environnement – IBGE
- « Les jardins du fleuriste, un espace pour les arts et techniques du jardin (Laeken) », par Bruxelles-Environnement – IBGE
Le jury a décidé, par consensus, d’attribuer le Prix belge du Paysage 2014 au dossier de l’Hof ter Musschen.
Le communiqué de presse de la Direction des Monuments et Sites précise : « Ce dossier s’est démarqué tant pour ses qualités paysagères intrinsèques que pour sa gestion et sa participation citoyenne. Il est apparu comme celui répondant le mieux aux exigences européennes ».
Le projet Hof ter Musschen
« Le projet de l’Hof ter Musschen a comme objectif majeur la préservation, la gestion durable et la mise en valeur d’un ancien paysage agricole tout en accentuant ses valeurs naturelles intrinsèques.
Le long de la vallée de la Woluwe, il s’inscrit en continuité avec les réseaux de maillage écologiques bleu et vert régionaux, et d’un réseau de promenades et découverte de la vallée.
Le projet est situé à un endroit stratégique pour la Région, une entrée de ville, alors que la pression urbaine et automobile aux alentours est croissante. Au travers ses activités et ses publications tantôt à but scientifique tantôt de sensibilisation, le projet porté par la CEBE a comme ambition de faire connaître à un public large le potentiel du site.
Par le biais de ses activités de gestion et d’animation, il tend également à s’inscrire dans une démarche participative, faisant vivre le patrimoine et mettant en valeur le concept de cohésion sociale ».
Le film de présentation du projet
C’est en ces termes concis que pour cette candidature, nous avions synthétisé notre projet. Mais la réalité est plus simple, plus basique. Ce projet, c’est une présentation de notre activité passée, présente et future à l’Hof ter Musschen. C’est ce que nous avons entrepris depuis de très nombreuses années, ce que nous poursuivons actuellement et ce que nous souhaiterions pérenniser pour le futur. Car n’en déplaise à certains, notre engagement se veut et s’inscrit dans la durée !
Très concrètement, ce « projet Hof ter Musschen », c’est un bilan. Un bilan avec des objectifs et des réalisations, un bilan dont on a toutes les raisons de penser qu’on peut en être fier. Quelques lignes pour résumer plus de vingt années d’action, en quelque sorte !
Des objectifs majeurs sous-tendent le « projet Hof ter Musschen » de la CEBE :
- La préservation des caractéristiques du paysage agricole et des quelques vestiges résiduels de cette activité.
- Favoriser flore et faune locales en développant une gestion basée, au moins en partie, sur l’activité passée telles les pratiques du pâturage et des fauches.
- L’obtention d’un statut de protection permettant de pérenniser le site.
- La conservation du fournil de la ferme comme élément paysager et la volonté de le faire revivre en portant une activité de “cuisson de pains à l’ancienne“.
- L’information du public et l’intégration d’une dimension sociale à notre action.
Les résultats engrangés sont multiples :
- Au niveau de la protection des bâtiments et du « paysage », rappelons que la « Ferme » a été classée comme ‘’monument’’ en 1988 et que le « Fournil » a été restauré avec l’aide de la Direction des Monuments et Sites (DMS) en 2007. Le site, lui, est classé comme « site » depuis 1994, est affecté en Zone Verte de Haute Valeur Biologique dans le Plan Régional d’Affectation du Sol et a été désigné Natura 2000.
- Question gestion du site, la CEBE possède
– des conventions d’occupation et de gestion avec les propriétaires du site (UCL et commune de Woluwe-Saint-Lambert).
– un plan de gestion accepté par l’UCL, remplacé au début 2024 par un plan de gestion régional qui reprend totalement en l’explicitant plus par le détail celui-ci..
– des conventions avec des propriétaires de chevaux, afin d’assurer une gestion par pâturage des prairies hautes. - Nous assumons un minimum de 12 gestions annuelles avec nos bénévoles ainsi que d’autres effectuées en encadrement de membres du personnel d’entreprises privées dans le cadre d’activités de ‘team building’.
- En ce qui concerne la flore et la faune, nous disposons d’inventaires complets, dressés, enrichis et actualisés au fil des années, par nos membres, par d’autres naturalistes bénévoles ou par des scientifiques belges. Nous avons aussi développé une collaboration naturaliste avec des spécialistes et associations tant belges qu’étrangers à des fins d’identification et confirmation d’observations relatives à la biodiversité.
- Au point de vue du Fournil, les « boulangers » de la CEBE ont commencé les premières cuissons de pains en 2007 et continuent d’organiser des animations publiques.
- Rapport à l’information du public, nous assurons 12 visites guidées mensuelles (gratuites), des visites à la demande pour groupe ainsi que des visites scolaires.
- Nous publions un bulletin trimestriel, avons un site internet (www.cebe.be) très complet ainsi qu’une page Facebook (https://www.facebook.com/CEBE.Bruxelles/). Nous avons également réalisé un ouvrage sur l’histoire de la « Ferme » et plusieurs expositions sur la richesse biologique du site.
- In fine, pour ce qui est de la collaboration avec différents organismes citons p.ex. l’exécution, lors de nos gestions, de peines d’intérêt général (peines alternatives à l’incarcération). N’oublions pas non plus, la mise en place de chantiers nature pour écoliers et de certaines animations pour personnes moins valides.
Pas mal quand même pour des « amateurs », « amateurs » dans le sens premier du terme, il est vrai… !
Projets
Comme pour le Moeraske, une série de projets sont dans les cartons de la CEBE ! N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des idées, des commentaires, désirez prendre un dossier en charge, nous aider…
- Doter le site du statut de réserve naturelle régionale qui compléterait ses autres statuts de protection, à savoir : le classement comme site, le fait d’être repris comme « Zone verte à haute valeur biologique » au Pras et l’inscription à Natura 2000.
- Replanter des Saules-Têtards dans la prairie à chevaux (remplacer partiellement et compléter l’alignement actuel)
- Réaliser un cheminement alternatif le long de la Woluwe sur environ 80 m. Il serait le seul accessible de mars à septembre, et ce afin d’accroître les chances de nidification de la Bouscarle de Cetti.
- Supprimer l’éclairage de la drève Hof ter Musschen (éclairage défavorable à la faune et inutile vu la faible utilisation de ce chemin en dehors de la journée).
- Depuis 2019, nous suivons – en y étant associés au Comité de pilotage – les travaux de construction de l’Hôpital psychiatrique érigé par les Cliniques universitaires Saint-Louis contre la Drève Hof ter Musschen. Par rapport à ce projet, nous avons obtenu la préservation de la petite mare (dite « Mare aux tritons ») se situant dans sa périphérie immédiate, mare pour laquelle nous conservons aussi la gestion. La question de la finalisation dans cette zone d’une noue, d’une seconde mare et la possibilité que le trop-plein de celle-ci se déverse de manière encadrée dans la prairie à chevaux UCL doivent encore, en cette année 2025, être solutionnés et restent, donc, une de nos préoccupations majeures.
Activités à l’Hof ter Musschen
Les activités consistent essentiellement en :
- journées de gestion : élagage, fauchage, nettoyage, taille des saules têtards, maintien du niveau d’eau de la pairie humide…
- visites guidées mensuelles
- visites à la carte
- visites scolaires
- inventorisation de la faune et de la flore
- des animations au fournil
Localisation
L’Hof ter Musschen se trouve à l’Est de Bruxelles.
- En venant du centre, quitter la petite ceinture au niveau de Madou. Prendre la chaussée de Louvain et suivre les indications “autoroute de Liège”. Passer au-dessus de l’autoroute au niveau du “Cora” et descendre l’avenue Thiry.
L’Hof ter Musschen est situé tout en bas de l’avenue, au niveau du boulevard de la Woluwe. - En venant du ring, prendre la sortie 3, direction Woluwe. Suivre le boulevard de la Woluwe jusqu’à la bifurcation à gauche vers les Cliniques Universitaires Saint-Luc.
- En venant de l’avenue de Tervuren, prendre le boulevard de la Woluwe jusqu’à la bifurcation à droite vers les Cliniques Universitaires Saint-Luc.
L’Hof ter Musschen se trouve à l’angle du boulevard de la Woluwe et de l’avenue Hippocrate.
Avec les transports en commun, descendre le long du Boulevard de la Woluwe (Bus 42 et 79).
Un peu plus loin, mais à moins de dix minutes à pied : métro Roodebeek ou Alma, Bus 29, 30, 31, 45, De Lijn 105, 106, 352