Les congés faisant, nous étions une équipe (5 personnes) plus réduites que ces derniers temps pour assurer la journée de gestion mensuelle au Moeraske. Comme nous sommes parfaitement dans les temps pour respecter le plan de gestion du site, nous avions prévu une journée plus légère avec au programme : réparation de certains de nos outils et intervention (fauchage) au niveau des Renouées du Japon qui colonisent la « butte » du Moeraske. Hélas, un passage sur les lieux 48 heures auparavant, nous incita à compléter ce « plan de bataille ». Il y avait lieu d’intervenir à la suite de quelques (doux euphémismes !) incivilités. Ainsi, alors qu’un d’entre-nous, s’occupa, seul, de la maintenance de notre matériel, les 4 autres commencèrent par ramasser papiers gras, canettes, bouteilles et autres scories de notre société de consommation. La récolte s’avéra particulièrement prolifique (2 sacs entiers de 50 L) avec notamment la fosse de la vanne très chargée en déchets (pour info, y récupérer ceux-ci est assez malaisé et pas mal sportif !) et tout un cours du secondaire éparpillé feuilles par feuilles en plusieurs endroits. A mon époque à la fin de l’année scolaire, on criait « l’école est finie, les cahiers au feu… », maintenant, peut-être par soucis du réchauffement climatique (on peut rêver !), il semble qu’on préfère plutôt les émietter et les semer aux quatre vents ! Mais ceci n’était qu’une légère mise en bouche car à hauteur de l’ancienne cressonnière, on découvrit environ 30 m de gaines de câbles volés (et dépecés) à la SNCB. Cette gaine d’une seule pièce dû donc être tirée sur plus de 500 m pour être entreposée là où les services communaux d’Evere récupèrent ce que nous ramassons comme détritus au Moeraske. Un bel effort dans la lignée des « Jeux sans frontière » et autres « Intervilles », là encore de mes 12 ans. Revenu sur le site et un peu plus loin, nous eûmes encore à remettre en état (reboucher) 3 segments de la haie sèche qui vise à protéger la zone de prairie que nous cherchons à reconstituer. Il y en a, semble-t ’il, pour qui la transgression des clôtures constitue une irréfragable pulsion ! Et puis, in fine, là où le Kerkebeek commence à être voûté, il nous resta à dégager la grille d’une bonne trentaine de bouts de troncs d’arbres coupés et de grosses branches jetés par, sans doute, des disciples d’Archimède émerveillés par le fait que « tout corps plongé dans un liquide subit… » !
Stop ! N’en jetez, n’en jetons plus ! 4 bénévoles ont, ce samedi, travaillé une demi-journée à effacer les incivilités que certains commettent sans état d’âme. Je vois déjà, la bouche en cœur, certains rabâcher que tout ceci est avant tout un problème de prévention. Personnellement, je n’y crois pas, je n’y crois plus ! Cela fait plus de 35 ans que nous en faisons lors de nos visites guidées, lors de nos visites de groupes scolaires, par nos opérations de nettoyage. Mais il y en a toujours qui ne veulent, qui ne peuvent pas comprendre. Sans rejeter celle-ci, mais en n’en faisant pas la panacée universelle, à l’encontre de ces inciviques rédhibitoires, l’auteur de ces lignes demande des sanctions réelles et exemplaires. Qu’on les frappe au portefeuille ET qu’on les soumette à de nombreuses heures de peine de travail alternatif… et ce à ramasser de nombreux détritus !
L’après-midi, elle, s’est déroulée normalement…on a pu gérer les Renouées comme c’était prévu !
Michel Moreels