Affligeant !
Lundi 25 juin : Jacqueline fait un inventaire des plantes présentes au Jardin des aromatiques. Certaines ont souffert de la sécheresse, mais in globo, nos collections sont assez complètes. Tout va bien !
Samedi 28 juin : 10 heures du matin. Nous nous réunissons à 5 pour la gestion mensuelle du Jardin des Aromatiques. On a 3 bonnes heures pour entretenir les plantations et les chemins, avant la visite guidée mensuelle de l’après-midi. On est en forme, cela va aller !
Samedi 28 juin : 10h05. Nous découvrons, dépités, que la parcelle accueillant les aux et oignons …a un petit air de terrain lunaire. Les cratères, ici, sont les trous laissés par les plants subtilisés. Quelqu’un s’est servi…trouvant, sans doute, nos tarifs plus intéressants que ceux des jardineries. Rien ne va plus !
Samedi 28 juin : Le reste de la matinée. Le travail avance, mais la bonne humeur matinale est teintée de ressentiments. Venir « piquer » les plantes que nous achetons sur nos deniers et entretenons à la sueur de notre front pour en faire bénéficier gratuitement les visiteurs des lieux …faut le faire !
Samedi 28 juin : 14h. Par un heureux concours de circonstance, la visite est un énorme succès puisque ce ne sont pas moins de 32 personnes qui seront guidées (un moment) sur le site.
Samedi 28 juin : 15h. Cerise sur le gâteau avec l’observation d’un magnifique Moro-Sphynx venant butiner nos Lavandins. La journée finit bien mieux qu’elle n’avait débuté !
Comme début de morale de l’histoire, nous rappellerons que jusqu’il y a 6-7 ans, le Jardin des aromatiques, du fait d’une clôture et de portiques, n’était accessible que lors de nos visites guidées (mensuelles ou « à la carte »). Mais à la demande de l’équipe animant le Moulin, et désireux de mieux faire apprécier le site, nous avons rendu celui-ci libre d’accès et avons même réalisé un petit document permettant à tout un chacun de le visiter à sa guise. Ce scénario, idéal, dans un monde de « bisounours » dérailla cependant rapidement quelque peu. Nous eûmes, de fait, à déplorer certaines incivilités : abandon de déchets sur place, malgré les nombreuses poubelles présentes ; self-service sauvage de certaines personnes multipliant les cueillettes en abimant parfois les plants ; transformation des lieux en zone de fumette d’ « autres plantes » aux vertus autres qu’aromatisantes. Puis vinrent les potagers gérés par l’Entrela qui complétaient bien notre activité. Hélas, après 2-3 ans, le vandalisme s’accrut conséquemment et les malheureux colons se mirent à récolter de plus en plus difficilement ce qu’ils avaient semé…étant généralement précédé au moment de ladite récolte. Ceux-ci, découragés, finirent par demander aux Autorités communales, en début de cette année, à ce que l’ensemble de la zone soit clôturé. Dans l’attente, ils décidèrent de laisser leur terrain en jachère. Cela étant, la CEBE a pris la décision d’appuyer leur requête et souhaite donc, pour sa part, mettre fin à cette expérience de libre-accès que certains par leur comportement incivique rendent impossible. Dommage, sans doute !