L'Opération Chlorophylle

Opération Chlorophylle : une protection emblématique


Copyright © 2011 Thierry Coppée

 

A côté des grands discours, il y a aussi moyen d'agir pour la préservation de la biodiversité. Assurer concrètement la pérennité du lérot, est une nécessité pour la CEBE.

De plus, en favorisant le Lérot en préservant, voire en améliorant, son habitat, on favorise aussi d'autres espèces animales et végétales pour lesquelles le Lérot a valeur emblématique.

En 2006, la CEBE a donc lancé une opération "Chlorophylle", du nom du héros éponyme de la célèbre bande dessinée créée en 1954 par le dessinateur verviétois Macherot.

Afin de rester dans l'ambiance BD, initiée par le choix du nom de notre opération, nous avons demandé à un autre dessinateur de nous faire l'amitié d'illustrer le lérot au Moeraske. C'est le dessinateur des "Blagues de Toto", Thierry Coppée, qui a relevé le défi.

 

 

L'Opération Chlorophylle est un parrainage de nichoirs en bois destinés à offrir des abris pour la faune et de permettre un suivi systématique de leur occupation durant 5 ans.

Afin de permettre leur suivi, chaque nichoir a été numéroté. Tous les nichoirs (32 pour cette opération) ont été placés dans le Walckiers au courant de l'automne 2006. Il s'agit de nichoirs de type "Mésange bleue", "Mésange charbonnière" et "Moineau".

Le principe est de contrôler annuellement la présence de traces dans les nichoirs. Cela ne peut se faire que par leur ouverture. La difficulté de l'opération réside dans le choix du moment du contrôle annuel. Il ne peut être fait prématurément en hiver au risque de déranger des animaux en hibernation mais il ne peut être exécuté trop tard afin de ne pas déranger une éventuelle nidification d'oiseaux.

Les nichoirs sont suivis durant toute la saison de nidification afin de pouvoir déterminer avec certitude l'espèce d'oiseau qui s'y reproduit. Il n'est procédé à aucune ouverture durant cette période.

L'ouverture annuelle des nichoirs prend place en fin de "saison hivernale", soit dans la dernière semaine de mars. Cela se fait en plusieurs étapes :

Le nichoir est d'abord examiné extérieurement afin d'observer si des oiseaux n'ont pas débuté une nidification.
Ensuite, le nichoir est décroché précautionneusement (en effet, il y a toujours le risque qu'un animal y soit présent et qu'il s'en échappe. Comme il s'agit d'un travail en hauteur, l'opérateur doit prendre garde de ne pas tomber de saisissement !).
Après décrochage, le nichoir est délicatement ouvert. Son éventuelle occupation est vérifiée. En absence de traces, le nichoir est refermé et remis en place.
Il est alors procédé à un examen rapide permettant de vérifier leur occupation ou non. En absence de traces, le nichoir est refermé et remis en place. Si des traces d'occupation sont visibles, il est procédé à leur identification.
- Si la présence d'oeufs frais ou d'animaux vivants est observée, le nichoir est immédiatement refermé et remis en place.
- S'il y a absence d'oeufs frais ou d'animaux vivants, le contenu du nichoir est examiné et l'espèce ayant occupé le nichoir est déterminée avec le plus de précision possible. Le nichoir est alors vidé, refermé et remis en place.
Le résultat du contrôle est enregistré, nichoir par nichoir.

 

Chaque campagne de relevé fait l'objet d'un rapport. Ceux-ci peuvent être téléchargés (FR ou NL) à partir de cette page (voir ci-dessous).

 

D'excellents résultats !


Eliomys quercinus
3 exemplaires dans un nichoir (Moeraske-Walckiers)
Photo André Cosy
Copyright © 2011 CEBE-MOB

Dès le premier relevé au printemps 2007, des traces d'occupation de ce rongeur furent relevées.

En 2008, trois individus vivants étaient observés simultanément dans le même nichoir.

En 2009, ce sont cinq lérots occupant cinq nichoirs différents qui ont été comptabilisés.

En 2010, onze lérots ont été répertoriés.

En 2011, ce n'est pas moins de quinze lérots qui ont été dénombrés...dont cinq dans le même nid !

En 2012, nous avons décidé de prolonger l’opération pour cinq années supplémentaires. Les résultats 2012 donnent douze lérots vivants recensés ainsi que quatre morts

Nettement moins bonne, l'année 2013 n'a permis d'en compter que cinq.

En 2014, nous n'en avons vu que trois, mais les conditions météo très favorables avaient dû écourter leur hibernation. Par contre, 25% des nichoirs installés montraient des traces de passage de lérots, ce qui constitue le record sur ces années d'observation.

En 2015, cette tendance s’est renforcée avec quatre sujets observés –trois encore en hibernation et un en repos diurne- mais 30% des nichoirs portant des traces d’utilisation ou de passage des lérots.

Ajoutons à cela le fait que les lérots peuvent aussi très bien hiberner ou se reproduire dans d'autres abris que nos nichoirs.

L'Opération Chlorophylle initiale a pris fin, comme prévu, en 2011. Fort de son succès, nous l'avons prolongée pour cinq années supplémentaires. Seule différence notoire entre ces deux opérations : c'est, à présent, la CEBE qui subsidie elle-même les nichoirs.

Rapports complets des parrainages et observations

Ci-dessous, les rapports concernant les parrainages, les méthodologies et techniques utilisées et les observations :