Gestion mensuelle au Moeraske

Samedi 13 mai 2023

  • Ce samedi 13 mai, la gestion mensuelle au Moeraske a principalement été consacrée à l’éradication par étape de la Renouée du Japon (Fallopia japonica). Cette plante est l’une des principales plantes invasives au Monde. Originaire d’Asie, elle a été importée en Europe occidentale (Pays-Bas) vers les années 1830 à des fins ornementales. Elle a, hélas, courant du 20ème siècle, quitté les jardins pour se répandre un peu partout et notamment le long des cours d’eau et le long des voies de chemin de fer. Actuellement, elle est aussi présente au Canada et dans le nord-américain.
    La Renouée du Japon bénéficie de modes de reproduction très efficaces. Le plus utilisé est sans conteste « la propagation végétative ». Près des deux tiers de la biomasse d’un plant se trouve, en effet, dans le sol dans un important réseau de rhizomes, qui s’étend de 1 à 3 mètres de profondeur et jusqu’à 10 mètres de diamètre. De plus, la plante peut également se propager par les fragments de rhizomes ou de tiges, un fragment de rhizome d’un centimètre de long (poids : environ 5 grammes) pouvant former un nouvel individu. Et n’oublions pas non plus qu’à la bonne saison, ses tiges peuvent pousser de 4 cm par jour !
    Ce faisant, lorsque cette plante se retrouve sur un terrain vague ou en friche, elle occupe rapidement l’espace disponible. Elle appauvrit la biodiversité végétale et animale, perturbant ainsi l’équilibre des écosystèmes. Cette envahissante va même jusqu’à prendre la place des autres végétaux, puisqu’elle croît plus rapidement qu’eux. Elle devient plus haute que les herbes ou les autres plantes, créant trop d’ombrage pour les autres espèces. In fine, elle libère aussi des toxines par ses racines, qui freinent la croissance des autres végétaux.
    Au Moeraske, comme dans les autres réserves naturelles de notre pays, il y a donc nécessité vitale de limiter son extension. En 2022, nous sommes intervenus contre-elle, cinq fois dans l’année, au niveau de la butte, l’endroit principal du site qu’elle occupe. La méthode utilisée combinait alternance d’arrachage des tiges (à la main, à la débroussailleuse) et tentatives d’extraction des racines et ce en laissant tout sur place pour éviter sa propagation.
    Début 2023 -signe encourageant !-, on a pu constater quelques trous non-occupés par elle dans tout l’espace qu’elle recouvre habituellement. Mais ceci n’est évidemment pas suffisant, ce qui explique que nos huit bénévoles du jour, lui ont consacré la plus grosse partie de la journée.
    Et si vous nous rejoigniez pour la prochaine fois ?

    Michel Moreels


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