Stop aux dérives de la chasse !

Mardi 10 mars 2020

  • Voici un appel auquel la CEBE souscrit pleinement :

    "Le mouvement citoyen Stop Dérives Chasse, fort de 30.000 signataires et fédéré par 56 associations soucieuses de la biodiversité, des usagers et du bien-être animal lance un appel à manifester son mécontentement le 21 mars 2020 à 11 h devant le cabinet du Ministre Willy Borsus !

    Ensemble, faisons évoluer la loi concernant la chasse qui date de 1882, si l’on veut préserver nos forêts et les animaux sauvages qui y habitent.

    Mettons un terme aux dérives de la chasse !

    Où ?
    Place des Célestines, 5100 Namur
    Quand ?
    Le 21 mars 2020 – 11h sur place !

    Pour plus d’informations : www.stopderiveschasse.be
    Pour toute question : info@stopderiveschasse.be

    Pour rappel, confronté aux dérives de la chasse, à l’inaction du politique et aux positions défendues par les représentants des chasseurs, ce collectif de plus de 40 associations avait lancé voici plusieurs mois un appel aux citoyens.

    Il réclame une révision de la politique de la chasse, pour plus de biodiversité, d’éthique et d’attention aux multiples usages de nos forêts.

    Il est d’ailleurs encore temps de signer la pétition en ligne sur
    https://stopderiveschasse.be.

    Menée par 6 associations fondatrices (Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, Inter Environnement Wallonie, Natagora, Cercles des Naturalistes de Belgique, Ardenne & Gaume, Les Naturalistes de la Haute Lesse), un collectif inédit d’associations environnementales (WWF, …), de protection des animaux (GAIA, Veeweyde, Animaux en péril, …) et d’utilisateurs de la forêt (Les Scouts, GRACQ, Jeunes et nature, …), cette campagne de mobilisation a été mise en place en vue des prochains accords de gouvernement.

    Objectif : mobiliser les citoyens pour appuyer une révision de la politique de la chasse en Wallonie. Des dérives, provoquées par des chasseurs minoritaires mais puissants, affectent en effet gravement la gestion des forêts et des espaces ruraux.

    Depuis des années, ces dérives menacent la biodiversité, jusqu’au cœur des espaces protégés. A l’heure où l’IBPES (l’équivalent du GIEC pour la biodiversité) alarme sur l’extinction des espèces au niveau mondial, la Wallonie n’est pas en reste.

    Aujourd’hui, dans notre région, un tiers des espèces animales et végétales sont menacées d’extinction et 9% ont déjà disparu. Les densités de sangliers ou de cervidés, entretenues artificiellement pour la chasse, empêchent aujourd’hui 40% de la forêt de se régénérer. Aux pieds des arbres, batraciens et reptiles, déjà menacés, sont fragilisés par l’impact et la prédation des surdensités de gibier entretenues par les chasseurs.

    Pour les associations mobilisées, la gestion de la faune sauvage doit se faire dans le respect de règles éthiques et du bien-être animal.

    Pour minimiser la souffrance animale, des pratiques comme la battue à cor et à cri, la chasse au moyen de pièges, ou encore le lâcher de gibier d’élevage (colverts, perdrix…) notamment, devraient être interdites.

    75% de la population estiment que de telles dérives au seul bénéfice d’une activité de loisir sont inacceptables.

    Aujourd’hui, près de 70% des promeneurs se sentent en insécurité lorsqu’ils se baladent en forêt en période de chasse.

    En revendiquant le monopole de la gestion de la faune sauvage, le monde de la chasse exerce une emprise importante sur les territoires ruraux. Ce qui peut se traduire par des interdictions ou des restrictions d’accès pour les autres usagers, alors même que la forêt est et doit rester un patrimoine commun, et exige une gestion partagée.

    C’est pour faire face à ces dérives du monde de la chasse que le panel d’associations mobilise les citoyens autour de 14 propositions pour préserver la biodiversité, l’éthique et le bien-être animal, et mettre en place une gestion partagée de ce patrimoine commun que sont nos forêts et leurs habitants.

    L’objectif est donc d’interpeller le monde politique, à l’approche des élections, et de faire en sorte que le prochain gouvernement inscrive dans sa Déclaration de Politique Générale (DPR) une révision en profondeur de la loi sur la chasse."


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