Les Mammifères28 espèces ont été observées au Moeraske, 21 à l'Hof ter Musschen. 19 espèces sont communes aux deux sites, 9 sont propres au Moeraske, 2 à l'Hof ter Musschen.
Le Moeraske
20 espèces peuvent être considérées comme se reproduisant certainement ou plus que vraisemblablement au Moeraske et / ou dans ses environs immédiats. A savoir : le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)
le rat surmulot (Rattus norvegicus)
le rat noir (Rattus rattus)
la souris domestique (Mus domesticus)
le rat des moissons (Micromys minutus)
le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus)
le campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus)
le campagnol terrestre (Arvicola terrestris)
le campagnol agreste (Microtus agrestis)
l'écureuil roux (Sciurus vulgaris)
le lérot (Eliomys quercinus)
le renard roux (Vulpes vulpes)
le putois d'Europe (Mustela putorius)
la belette d'Europe (Mustela nivalis)
le chat haret (Felis catus)
le hérisson d'Europe (Erinaceus europaeus)
la taupe d'Europe (Talpa europaea)
la musaraigne musette (Crocidura russula)
la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus)
le murin de Daubenton (Myotis daubentonii)
Le lérot
Depuis 2006, la CEBE a d'ailleurs lancé une opération « Chlorophylle", du nom du héros éponyme de la célèbre BD des années 60 de Macherot. Celle-ci consiste en un parrainage de nichoirs en bois destinés à offrir des abris pour la faune et de permettre un suivi systématique de leur occupation. Les buts poursuivis sont de sensibiliser le public à la protection d'une espèce qualifiée de « rare » au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale et de confirmer la présence d'une population de cet animal dans le dernier site de la Région ayant fait l'objet d'une observation régulière ces 10 dernières années. Dès le premier relevé au printemps 2007, des traces d'occupation de ce rongeur furent relevées. En 2008, 3 individus vivants étaient observés simultanément dans le même nichoir. Ils étaint 15 spécimens à être relevés en 2010. En 2015, 30% des nichoirs portaient des traces de présence de lérots !
Parmi les autres rongeurs, on notera surtout la présence du rat des moissons (Micromys minutus), minuscule... petite souris qui construit des nids sphériques en mousse tant dans les roselières que dans les prairies à végétation haute et qu'on rencontre à plusieurs endroits du site. Les campagnols terrestres (Arvicola terrestris), roussâtres (Clethrionomys glareolus) et agrestes (Microtus agrestis), ainsi que le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus), qui sont probablement nombreux, s'observent-eux difficilement et leur présence est, le plus souvent révélées seulement par la présence de cadavres. Il n'en va pas de même pour les espèces anthropophiles comme la souris domestique (Mus domesticus) et le rat surmulot (Rattus norvegicus) qui passent moins inaperçus et qui profitent des importantes quantités de pain que les promeneurs "déversent" sans réflexion au niveau des étangs. Beaucoup plus rare que son cousin, le Rat noir (Rattus rattus) est une espèce dont la présence, soupçonnée à la fin des années 1980, n’a été confirmée que tout récemment (printemps 2015).
L'écureuil roux (Sciurus vulgaris) est présent au Moeraske mais en très petit nombre et de manière peu régulière.
La taupe d'Europe (Talpa europaea) et le hérisson d'Europe (Erinaceus europaeus) sont deux espèces qui se portent bien au Moeraske. Il en va de même pour la musaraigne musette (Crocidura russula), seule espèce de musaraigne identifiée à ce jour sur le site. Deux chauves-souris sont aussi présentes sur les lieux : la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) -l'espèce la plus courante- et le murin de Daubenton (Myotis daubentonii) qu'on peut voir chassant en volant à quelques centimètres à peine au dessus des plans d'eau. La belette d'Europe (Mustela nivalis) et le putois d'Europe (Mustela putorius) sont les deux mustélidés que l'on peut voir au Moeraske. Alors que la seconde espèce est très craintive, la première, très curieuse de nature, peut s'observer en pleine journée se dressant souvent sur ses pattes arrières.
Deux couples de renards roux (Vulpes vulpes) se partagent les lieux, chacun à une extrémité du site.
Le Moeraske abrite, enfin, une population de chats harets (Felis domestica), des chats domestiques abandonnés redevenus sauvages ou des rejetons de ces chats, dont la CEBE essaie de minimiser l'impact en favorisant leur nourrissage, en les stérilisant et en en faisant adopter les plus sociables. Sans vouloir ici rouvrir un célèbre débat, il faut savoir qu'actuellement il est illusoire d'espérer pouvoir se débarrasser de ces populations félines, que leur élimination physique des lieux est immédiatement comblée par de nouveaux arrivants. Il est en fait préférable de conserver ces vieux animaux, un peu ventrus et stérilisés, que d'attirer de nouveaux spécimens.
L'observation du lièvre d'Europe (Lepus europaeus) est une observation unique qui s'est faite au Walckiers et qui concernait un animal étant sans doute arrivé le long des voies de chemin de fer. Plusieurs furets domestiques (Mustela putorius furo) ont été abandonnés dans le Moeraske au cours des années 90. Le plus souvent, ces animaux disputaient la nourriture déposée volontairement pour les chats harets. Ils n'ont jamais survécu bien longtemps. Les observations de grand murin (Myotis myotis), de murin à moustaches (Myotis mystacinus) et d'oreillard roux (Plecotus auritus) sont des rares observations remontant à la fin des années 1980 et qui n'ont plus été réitérées depuis.
Une espèce, la pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii), est un migrateur qui a été vu à une reprise au Walckiers (octobre 2010).
Une espèce a le statut d'espèce...en survol. La sérotine commune (Eptesicus serotinus), grande chauve-souris, au vol puissant et aux moeurs crépusculaires a, de fait, à plusieurs reprises, été observée, à l'instar des grands cormorans, comme survolant le site, sans que l'on puisse affirmer qu'elle s'y soit arrêtée.
Une espèce a disparu du site : le rat musqué (Ondatra zibethicus). Ce rongeur, dont l'action était très bénéfique dans la gestion naturelle des roselières, a disparu victime des campagnes de dératisation menée sans discernement à proximité de la réserve et visant le rat surmulot (Rattus norvegicus).
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